La psychanalyse est à la fois une science et une méthode thérapeutique, la cure.

La psychanalyse, en tant que science, éclaire la genèse de la vie psychique de l’individu (étapes du développement avec les enjeux, les défis et les angoisses qui leur sont propres) et l’étiologie de différents troubles psychiques tels que, par exemple, les compulsions, les dépressions, les comportements additifs, etc. La théorie psychanalytique classique (freudienne) suppose l’existence d’une structure du psychisme. Cette structure (névrotique, psychotique ou perverse)  détermine notre fonctionnement,  mais elle ne se révèle qu’au moment où un événement intérieur ou extérieur produit une cassure. Freud compare la structure psychique à un cristal dont la structure interne, invisible, qui détermine sa forme, ne se révèle qu’au moment où il se casse. Quand il y a un choc, une blessure, un malheur insupportable (par son ampleur, ou parce que c’est la goutte que fait déborder le vase), commencent à se manifester des états psychiques (anxiété, tristesse, agitation, irritation,  idées obsessionnelles etc.) et des comportements (TOC, évitement, tendances boulimiques et anorexiques etc.) qui témoignent ainsi de la structure cassée.

En ce qui concerne la cure, elle passe par la parole (“talking cure”). Le patient est invité à parler sur le mode de la libre association. Les interventions du psychanalyste se limitent aux interprétations mais il s’appuie sur tout un corpus théorique et sur sa propre analyse dans l’écoute et la compréhension du fonctionnement psychique du patient. Le but de la cure est d’amener le patient à prendre conscience des motivations, des sentiments, des désirs inconscients qui sont à l’origine de ses symptômes et de sa souffrance.  Cette prise de conscience est possible grâce à l’exploration de la véritable signification des paroles, des actions, des rêves et des fantasmes ainsi que des lapsus et des actes manqués.

La cure psychanalytique classique est un travail de longue haleine et présuppose un cadre assez strict (séances à raison de 2-3 fois par semaines pendant une période de temps importante, position allongée sur le divan etc.).

Bien que le titre de psychanalyste ne soit pas protégé par l’Etat, la psychanalyse est un métier et suppose donc une vraie formation – une psychanalyse personnelle, puis une psychanalyse didactique (sous supervision).

La psychothérapie psychanalytique

La psychothérapie psychanalytique s’appuie sur les mêmes bases théoriques que la psychanalyse: l’hypothèse de l’inconscient qui contiendrait un vrai savoir sur nous-mêmes et l’usage de la parole associative comme moyen privilégié d’accès à ce savoir.

Le thérapeute peut ne pas être psychanalyste, mais doit avoir une connaissance pratique de la technique psychanalytique, notamment en analyse du transfert et du contre-transfert. Cela suppose en général un travail personnel, donc d’être en analyse soi-même.

Le  cadre est plus souple par rapport à la cure psychanalytique classique. Il peut ainsi y avoir moins de séances, selon une fréquence moins soutenue, et le travail se fait en face à face.