La psychothérapie commence par une demande: vous décidez que le moment est venu de chercher un conseil, une aide, un éclaircissement.
Votre demande est le point de départ de votre travail thérapeutique. Elle se présente sous la forme d’une question (pourquoi suis-je comme ça ?), comme une plainte (j’en peux plus…), comme la prise de conscience d’une difficulté, ou encore comme une souffrance… Souvent, il s’agit d’un sentiment d’inconfort, de mal-être, plutôt que d’un problème spécifique, bien défini. Mais la forme de la demande, qui va de toute façon évoluer au cours de la thérapie, importe moins que votre décision d’explorer ses origines et de rechercher des solutions durables.
En thérapie, il s’agit d’expérimenter avec d’autres possibilités d’agir et de réagir, avec d’autres modes de réponse à votre environnement, à votre entourage, à ce qui vous arrive et vous est arrivé. Une manière simple de dire les choses (qui n’en est pas moins exacte) est de considérer que notre psyché, face à un problème ou une question, répond par des réactions immédiates mais aussi par des attitudes, des patterns émotionnels, des modèles comportementaux. La psyché, confrontée à une blessure, à une souffrance ou à des questions « insolubles », va avant tout essayer de préserver son équilibre, même si pour cela, elle doit créer comme un espace clos, un “caveau” où restent enfermés les vécus douloureux et incompréhensibles. La parole permet de travailler sur les contenus sombres du « caveau psychique », d’y apporter lumière et chaleur. C’est pour cela qu’une conversation amicale aide à surmonter la douleur et à affronter la difficulté. Mais si la douleur est ancienne, la souffrance indicible et la peine trop forte, un changement plus radical peut vous être nécessaire pour pouvoir vivre pleinement votre vie. C’est là que vient la demande de la thérapie.