L’engagement mutuel

La thérapie est une création à multiples auteurs. Le ou les patients y participent autant, voire plus, que le thérapeute.

Le processus thérapeutique nécessite le respect d’un certain nombre de règles tant de la part du thérapeute que du patient.

Pour le thérapeute, il s’agit de respecter la déontologie, et si ce thérapeute est un psychologue clinicien, les principes et les règles déontologiques sont bien définis, notamment par le code de déontologie adopté le 25 mars 1996 par les principales organisations professionnelles.

Le patient, de son côté, s’engage à respecter le cadre des rendez-vous, leur régularité , les honoraires.

La relation entre thérapeute et patient est paradoxale : la thérapie peut bien évidemment  être interrompue à tout moment par chacune des deux parties, et il ne peut exister d’ engagement financier ou moral sur ce point.  Et pourtant, un engagement mutuel d’une autre nature,  basé sur le respect  et la bienveillance, est essentiel pour que puisse se construire un véritable espace de travail.  De ce point de vue, l’engagement doit s’inscrire dans la durée  pour plusieurs raisons. Souvent, les thérapies sont interrompues par les patients justement au moment où le changement commence car il implique toujours au début un certain inconfort en basculant légèrement notre mode de vie habituel. Le moteur principal dans la thérapie est la relation et la relation nécessite du temps et de la confiance. Enfin, la thérapie de longue durée travaille les couches profondes de notre personnalité et les strates obscures de notre histoire, la régularité et la durée sont des “rambardes” qui protègent le patient des chocs et des dérapages.